La solidarité transfrontalière

«Les habitants des villages du Val-de-Travers font des miracles de dévotion et se dépouillent de tout pour soulager cet excès de misère. Mais leur dévouement trouve sa limite dans les moyens disponibles, et cette limite a été atteinte. Dans plus d'une localité, 10 et 20 francs n'achèteraient pas un morceau de pain. Heureusement, la nourriture a été annoncée [...].» 
Neue Zürcher Zeitung, le 7 février 1871

«S'il a été possible de recevoir la première armée française dans l'état de désolation où se trouvaient les hommes et les chevaux, et de les ramener sans troubles à l'intérieur de la Suisse, le mérite principal en revient uniquement à la charité, à la volonté de sacrifice [...] de la population de ces cantons, qui d'une manière vraiment touchante a produit des réalisations qui semblaient presque impossibles.»
Extrait du rapport final du général suisse Hans Herzog sur l'internement en 1871

«[...]  Que j'ai été heureux ma bonne chérie d'entrer en Suisse. C'est véritablement le paradis des malades ; quel accueil, quels soins, nous avons reçu. Je pourrai oublier mes misères mais jamais je ne saurais oublier la reconnaissance que je dois aux Suisses.»
Émile Bellenger, un soldat français interné, dans une lettre à sa sœur, 2.3.1871